NUMERO 187

Création 2013-2014

Projet créé à l’initiative du CSC Jean-Paul Coste d’Aix en Provence .
Une vingtaine de jeunes artistes ont été encadrés par  la Cie Mémoires Vives depuis le début de l’année 2013.

Une adaptation libre et pluridisciplinaire du Diable en France de Lion Feuchtwanger
Direction artistique : Yan Gilg et la cie Mémoires Vives, Strasbourg
Un projet du Centre socio-culturel Jean-Paul Coste sur le Camp des Milles

NUMÉRO 187 en 2016 :
À l’initiative du Centre Social et Culturel Jean-Paul Coste, l’aventure artistique remonte sur les planches avec une nouvelle distribution.
Résidences de création : du 11 au 15 avril 2016 à l’Espace Culturel Busserine; les 21 et 22 mai 2016 au CSC Jean-Paul Coste

NUMÉRO 187 en 2014 :
23 artistes amateurs et semi-professionnels engagés
Une coproduction avec la Fondation du Camp des Milles
4 week-ends de création : du 23 au 25 mai, du 13 au 15 juin, du 26 au 28 septembre et du 28 au 30 novembre au CSC Jean-Paul Coste.
3 semaines de résidence :  du 17 au 20 octobre 2014 à la Salle des Terres Blanches de Bouc Bel Air, du 10 au 14 novembre et du 28 novembre au 03 décembre au Site Mémorial du Camp des Milles.
Soit 23 jours de travail de création.
Une première de 1h15 le 3 décembre 2014 au Site-Mémorial du Camp des Milles

NUMÉRO 187 en 2013 :
21 artistes amateurs et semi-professionnels engagés !
Un partenariat privilégié avec le Théâtre Antoine Vitez
7 week-ends et 4 semaines de résidence, 41 jours de travail de création
Une sortie de résidence de 45 minutes le 12 décembre 2013
au Théâtre Antoine Vitez

Les intervenants :
Yan Gilg, directeur artistique et metteur en scène
Maeva Heitz, chanteuse, comédienne

Trouvez toutes les informations concernant le projet dans le dossier artistique de la création, à consulter et/ou à télécharger ici.

Visitez le site internet de la création ici.

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Nous sommes dans un futur, proche ou lointain.
Un pouvoir autocratique et totalitaire s’est installé par les urnes, porté par le populisme et nos abandons successifs aux sombres desseins. La haine de l’Autre, le racisme, l’antisémitisme. La déshumanisation des êtres. L’élimination par la sélection. La création et l’exploitation des superflus. L’Homme doit être vidé de son humanité pour en faire une superfluité efficiente, une individualité sans identité, indéfinie, utile et nécessaire à la production et à la consommation.

Le Camp des Milles, devenu lieu de mémoire, est ré-ouvert et affecté à l’internement, à la mise en quarantaine et à la guérison des “inutiles”, des “malades” et des “déviants”. S’y retrouvent des artistes libres penseurs d’origines et d’horizons divers. Comme d’autres avant, ici même, ils vont réaffirmer l’art comme outil de résistance et d’humanité. Comme le firent avant eux les “internés” de 1940, victimes de l’indolence administrative, du “je-m’en-foutisme”, du Diable en France.

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En phase avec la dimension réflective du mémorial du Camp des Milles, la pièce interroge les mécanismes qui ont conduit et peuvent conduire au fascisme, questionne la mécanique du « bouc émissaire », la résurgence des « vieux démons » qui dans les temps de crise se nourrissent de nos peurs et nos angoisses les transformant peu à peu en haine de l’autre et en abandon de soi. C’est bien cette dimension qui nous interpelle et nous intéresse, qui donne au lieu de mémoire sa fonction fondamentale : se souvenir pour ne pas reproduire.

Le fruit d’un travail porté par un Centre socio-culturel depuis 2013
Affiche Spectacle N°187Le centre socio-culturel Jean-Paul Coste ancré sur le territoire aixois depuis plus de 40 ans et sur le territoire millois depuis plus de 10 ans a souhaité mettre en oeuvre un objet culturel d’éducation citoyenne. Le centre socio-culturel a vocation à créer du lien social et des passerelles entre tous les acteurs locaux, et à fédérer autour de projets partenariaux, porteurs de solidarité et de citoyenneté. Depuis de nombreuses années par le biais des activités de loisirs auprès des enfants millois, il a traité de la thématique de l’enfermement au Camp des Milles.

Appréhender la mémoire d’un territoire, c’est s’approprier sa propre histoire, l’assumer pour mieux la dépasse parfois, être en mesure d’être acteur conscient de son quartier, sa ville, son pays. Au-delà du devoir de mémoire, il s’agit aussi, en référence au volet réflexif du Mémorial du Camp des Milles, de comprendre et « porter » les enjeux de dignité, de respect et d’humanité. La transmission et les échanges entre générations sont essentiels à l’écriture par nos jeunes de l’histoire de demain.

Avec cette création, l’objectif est de permettre aux jeunes du territoire de comprendre et s’approprier l’histoire des camps à partir de l’ouverture du Mémorial du Camp des Milles, et de créer un objet culturel pluridisciplinaire autour de la mémoire afin de devenir à leur tour des  passeurs de mémoire.

Hip-hop / rap / slam : Nicolas Dumont, Riadh Remili, Jules Sauvage, Melissa Cherit, mathieu Mimart, Salah Kouiel, Camille Lozzi, Arthur Serfaty, Laura Serfaty, Robin Zanger
Graff : Servan Robert, Diego Konicheckis
Bande son : Thomas Deschamps, Julien Martinez, Bastien Oza
Théâtre : Stéphanie Beltramo, Sofy Joradna, Flora Gervais, Chloé Droulin, Morgane Lacasse, Arthur Dumas, Florian Onnéin
Danse contemporaine : Cindy Renaudie, Manon Trompowsky, Hélène Mohamed, Chloé David
Vidéo : Agnès Maury, Romain Menu
Graphisme : Diego Konicheckis, Armand Maurin