LA COMPAGNIE

La compagnie Mémoires Vives est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Grand Est), le Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (CGET) et la Ville de Strasbourg.
La compagnie Mémoires Vives a été récompensée par le prix Michèle Bur 2013, décerné par le Club de la Presse.

Consultez la plaquette 2018/2019 de la Compagnie Mémoires Vives en version PDF en cliquant ici


Histoire et identité

Créée en 2006 à l’initiative d’artistes, réalisateurs, historiens, travailleurs sociaux, acteurs culturels d’ici et d’ailleurs, d’horizons et d’origines diverses, la compagnie Mémoires Vives s’est donnée pour objectif de produire et diffuser des spectacles vivants traitant de l’histoire des territoires et des habitants, de l’histoire des immigrations, de la mémoire collective.

Pluridisciplinaires, inscrits dans le champ des Cultures Urbaines, les différents projets de la Compagnie sont autant d’espaces, d’instants, de croisements artistiques et culturels… autant «d’hymnes à la diversité » …

Artistiquement la démarche consacre le métissage, la rencontre positive et constructive des cultures, des esthétiques.
Les différents projets mettent en synergie la diversité des formes, croisent les horizons, revisitent et questionnent les traditions, les patrimoines, valorisent les émergences et suscitent le renouvellement.

Nos créations font la promotion d’une histoire commune, douloureuse et fraternelle, mais collective. Une histoire qui, malgré ses périodes sombres, doit finalement cimenter une société multiculturelle.

Nous souhaitons par la connaissance de l’histoire des immigrations, par la reconnaissance des apports de l’immigration, consacrer et promouvoir la République Une et Multiculturelle.

Il s’agit pour nos publics de se réapproprier l’histoire de France, leur histoire aussi ; de réinscrire leur existence, celle de leurs ancêtres, dans un processus historique, de reconnaître leur historicité.

En tant qu’artistes hip-hop, d’origines diverses, nous considérons le « mal-être » d’une partie de la jeunesse, d’une partie de la population française, nous considérons qu’il constitue un frein évident à l’égalité des chances, à la fraternité, un frein à la construction du « vivre ensemble».

La France s’est faite, construite, défendue, relevée dans la diversité… c’est sa richesse, son passé, son présent et son futur… Les quartiers populaires sont des bouillons de cultures où ces dernières entrent en contact, se questionnent. Ils sont à la fois le réceptacle de toutes les luttes, de tous les cris d’espoir et de désespoir mais aussi la preuve que la diversité n’est encore que périphérique dans la société française.

L’Héritage colonial est lourd. Il est à la fois celui qui divise encore, celui qu’il nous appartient de questionner dans ce qu’il a de plus discriminant. Il s’agit aussi d’en extirper le plus positif, c’est à dire ce qui a fondé une société multiculturelle, une société dans laquelle la diversité des cultures, des croyances, des origines, inscrit notre pays dans une connaissance, une reconnaissance des différentes civilisations, dans cette possibilité d’une mise en contact positive et constructive avec l’autre, les autres, le monde.

Il nous importe de réactiver la République et les principes qui la fondent et qui doivent, aujourd’hui plus que jamais, l’animer.

Résidences Artistiques avec les publics jeunes

Les actions s’adressent à des publics divers, essentiellement « jeunes », issus des différents quartiers populaires sur lesquels nous intervenons, sur lesquels nous rayonnons, à l’initiative de structures sociales et culturelles (MJC, Centres sociaux, …), d’institutions (clubs de prévention, institutions d’éducation spécialisée, …), de collectivités (services enfance jeunesse, …) et d’établissements scolaires.

Les ateliers que nous donnons ont pour vocation d’intéresser ces publics aux questions mémorielles au travers de projets de création artistique. En synergie, des ateliers Danse/écriture chorégraphique, Écriture de texte/rap/slam, musique assistée par ordinateur, travaillent à la création de séquences artistiques sur les thématiques abordées par la compagnie Mémoires Vives. En amont ou en aval d’une représentation de la compagnie, ces ateliers permettent d’aborder les liens entre les territoires, les populations et les histoires en question.

Phase 1 : recherche « historique »

En lien avec les structures et personnes ressources (médiathèques, historiens locaux, «personnalités », anciens, associations en lien avec les thématiques : association d’anciens combattants, de rapatriés, de résistants, de déportés, …).

Avec les publics cibles, nous partons à la recherche de l’histoire, des mémoires des lieux et des communautés en présence. A partir de différents outils (interview, recueils de témoignages, images et documents d’archives, …) nous extirpons des évènements, des personnages, des parcours, des trajectoires emblématiques, aux symboliques intéressantes et fortes. C’est à travers ce travail que se tissent, se retissent aussi les liens intergénérationnels, au sein d’une ville, d’un quartier, d’une famille. L’on touche aussi, à cet endroit, à la revalorisation des anciens, des pères, des acteurs fondamentaux de l’histoire, porteurs de mémoires.

Phase 2 : transformation artistique et esthétique

De cette « matière mémorielle et historique » nous créons une matière artistique. En images (montages vidéo), en son, en danse, en gestes, en parole, les publics se réapproprient l’histoire, la mémoire de leur ville de leur quartier et la racontent, la subliment, lui rendent hommage.

Nous abordons aussi la nécessité de ne pas figer ces mémoires, ces histoires, de ne pas en faire des éléments de crispation. Elles doivent être connues, reconnues, doivent être comprises et transcendées, dépassées. Elles sont des outils de compréhension des situations passées et présentes et doivent servir à construire plus sereinement le futur commun.

Phase 3 : restitutions publiques

Ces œuvres sont présentées sur scène auprès des habitants de la ville, du quartier.

Ces représentations appellent des débats, des discussions. D’autres supports sont crées pour valoriser le travail de création des jeunes : CD enregistrés, textes imprimés et exposés, petits documentaires, clips vidéo,… La dynamique impulsée est suivie et soutenue par les opérateurs et la compagnie Mémoires Vives. Souvent des jeunes se créent en structure associative pour continuer ce travail artistique.


La compagnie Mémoires Vives est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Grand Est), le Commissariat Général à l’Égalité des Territoires et la Ville de Strasbourg.
La compagnie Mémoires Vives est soutenue sur différents territoires par :